mardi 31 mars 2009

PHRASE DU JOUR

« Les gens qui savent pleurer ont les plus beaux yeux du monde. » (Sylvain Trudel, écrivain québécois)
(1963)

Lu ou entendu...

Sur un prospectus :
Livraison de pizza gratuite à domicile.
C’est cadeau !

Un triplé dans un titre de métro :
Une excitation qu’on avait pas connu depuis longtemps…Le plus grand slasher de tous les temps…
Absence de négation, d’accord de participe, intrusion de l’anglais…Qui dit mieux ?

France Inter, sur un magistrat agressé :
Le métier de magistrat est un métier à fleur de peau.
Un juge dermatologue !

Le Monde avant le remaniement ministériel :
Les ministres croisent les doigts pour ne pas êtres sacrifiés sur l’hôtel des équilibres politiques.
Et logés dans un autel sans étoile !

Une animatrice, sur l’excès des émissions – parlottes à la télévision (Canal +) :
N’est-ce pas un peu roboratif ?
Connaître les mots qu’on emploie éviterait de dire le contraire de ce qu’on veut exprimer !

Dans Paris Match :
Du port de cette à celui de Menton.
Et le port de Sète, non ?

A peine les portes ouvertes que les bouquetins ont bondi hors de leur cage.
Ces boucs ont trop de "que" !

Europe 1, dix jours avant le référendum sur la Constitution européenne :
Y a encore beaucoup de choses qui va se passer d’ici là.
Alors tout vont bien !

Informations économiques (France Inter) :
Les ventes de cigarettes ont baissé parce que les gens en achètent moins.
Explication fumeuse !

Sur la liquidation d’un centre de thalassothérapie :
Il est promis aux abonnés un remboursement au prorata des heures utilisées.
Plus on a consommé, plus on est remboursé ! Chic alors !

Pour remercier un conférencier :
M. X nous a fait une belle élocution.
Donc une éloquente allocution. Logique !

De notre astronome favori (Nice-Matin) :
C’est à partir de quelques observations et de très longs et nombreux calculs et surtout en se fiant aux statistiques, tout tourne et donc pourquoi pas nous ! que situant dans la chevelure de Bérénice que j’ai notée sur la carte du ciel le pôle nord galactique, notre Voie lactée deux cents millions d’années pour voir notre Soleil revenir à peu près en une même position.
Sidéral et sidérant !

Dans un fait divers :
Il n’aurait pas dû le prendre à retrousse poils.
La trousse ou la brousse, il fallait choisir !

samedi 28 mars 2009

vendredi 20 mars 2009

PHRASE DU JOUR

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé (Alphonse De Lamartine, poète français)

mardi 17 mars 2009

PHRASE DU JOUR

« D’un œil, observer le monde extérieur, de l’autre regarder au fond de soi-même. » (Amedeo Modigliani, peintre et sculpteur)

lundi 16 mars 2009

MERAVIGLIOSO MODIGLIANI !


http://www.wat.tv/video/modigliani-1884-1920-f71z_8s1k_.html



(1884-1920) - Ritrattista italiano

LE TABLEAU DE LA PASSION DE JEANNE ET AMEDEO

Cette passion amoureuse extrême fut inséparable de leur passion pour l’art. Selon leurs amis : « Ils étaient faits l’un pour l’autre, Jeanne fut la seule femme qui ait vraiment compris Amedeo. Jeanne fut l’amour de sa vie et pour elle, il était Dieu ». Grâce à cette passion, Jeanne, dont Amedeo fit 26 portraits, fut celle qui incarna le mieux sa recherche artistique sur la figure féminine idéale, qui reste la marque dominante de son œuvre et de son génie.

L’auteur fait ainsi redécouvrir, avec les yeux, les pensées, les sentiments et les paroles de Jeanne, cette double passion magnifique mais tragique, en raison de l’hostilité de sa famille, des difficultés matérielles, de la maladie d’Amedeo et de l’insuccès artistique qu’il connut de son vivant, malgré son immense talent.

dimanche 15 mars 2009

PHRASE DU JOUR

« Si tu ne sais pas quoi faire de tes mains, transforme-les en caresses. » (Jacques Salomé, psychologue)

samedi 14 mars 2009

Adoro !

Sono sempre stanca e nessuno ci crede !

Quando in ufficio viene concesso un giorno di vacanza, io subito annunzio che lo dedicherò per varie faccende rimaste arretrate e alle quali già da tempo ho destinato quella giornata libera. Assicuro, insomma, che non riposerò : poiché, se lo facessi, quel breve giorno assumerebbe, agli occhi di chi mi circonda, l’aspetto di un mese intero di riposo. Anni or sono fui invitata da un’amica a trascorrere una settimana in una sua casa di campagna in Toscana. Partii stanchissima poiché avevo predisposto tutto acciocché Michele e i ragazzi non mancassero di nulla durante la mia assenza : e, al ritorno, trovai innumerevoli cose accumulatesi durante la mia breve vacanza.

Eppure, ancora nell’inverno inoltrato, se accenavo alla mia stanchezza, tutti mi rammentavano che quell’anno ero stata in villegiatura e il mio fisico avrebbe dovuto avvantaggiarsene. Nessuno sembrava capire che una settimana di riposo in agosto non poteva impedirmi d’essere stanca in ottobre.
Se a volte dico “Mi sento poco bene” Michele e i ragazzi fanno un breve silenzio rispettoso e impacciato. Poi mi alzo, riprendo a fare ciò che debbo. Nessuno si muove per aiutarmi, ma Michele grida : "Ecco, dici che ti senti poco bene, e non stai un momento ferma". Poco dopo riprendono a parlare del più e del meno, i ragazzi uscendo mi raccomandano : « Riposati, eh? » Riccardo mi rivolge un piccolo cenno minaccioso col dito come diffidandomi dall’uscire per divertirmi. Solo la febbre, la febbre forte, fa credere che siamo veramente malati, in famiglia. La febbre impensierisce Michele, i ragazzi mi portano l’arancia. Ma io ho raramente la febbre ; mai, posso dire. Invece sono sempre stanca e nessuno ci crede !

Alba DE CESPEDES, Quaderno proibito

vendredi 13 mars 2009

PHRASES DU JOUR

« Tout est perdu sauf le bonheur... » (Jacques Prévert, poète français)

“Ce n’est pas ce qui est vrai qui est beau, c’est ce qui est beau qui est vrai.” (John Keats, poète britannique)

mercredi 11 mars 2009

La psychanalyse vue par François PERUSSE

NOS ENFANTS NOUS ACCUSERONT


Le film "Nos enfants nous accuseront" raconte la courageuse initiative d’une municipalité du Gard, Barjac, qui décide de faire passer la cantine scolaire au bio, en finançant le surcoût sur le budget de la commune. Conscient du danger sanitaire qui menace une jeune génération exposée aux 76 000 tonnes de pesticides déversées chaque année sur notre pays, un maire décide de prendre le taureau par les cornes en donnant un exemple d’une politique sans comparaison. Alerter l’opinion et les pouvoirs publics sur les dérives scandaleuses d’un système économique qui fait passer ses profits et ses intérêts avant la santé de la population.

Les différents intervenants du film, enfants, parents, enseignants, soignants, journalistes, paysans, élus, scientifiques, chercheurs, livrent leurs sensations, leurs analyses, leurs angoisses, leur colère, le fruit de leurs travaux à la caméra. Chacun raconte son expérience, dénonce les abus, pose les problèmes, mais tous proposeront des solutions, à condition que les différents organes de décision prennent leurs responsabilités. Des témoignages édifiants et bouleversants sur une réalité qu’il est urgent de maîtriser. Combien de maladies, de tumeurs, d’infirmités, de tragédies humaines sont-elles entrain de proliférer sans que l’on ne fasse rien, ou si peu ?

Le film commence à l’Unesco, lors d’un colloque réunissant des sommités mondiales de la médecine, signataires de l’Appel de Paris. Un seul mot d’ordre : Non pas se contenter de constater les ravages, mais trouver tout de suite les moyens d’agir, pour que, demain, nos enfants ne nous accusent pas de les avoir abandonnées.

Un film au service d’une vérité qui blesse.

NOUS RESTERONS SUR TERRE


http://nousresteronssurterre.com/


  • WANGARI MAATHAI : “ Nous avons encore le choix, nous savons quoi faire ! ” Biologiste de formation, elle est la première femme d’Afrique orientale à passer un doctorat, à devenir professeur et à diriger un département à l’Université de Nairobi. Élue écologiste au Parlement kenyan, elle est de 2003 à 2005 Ministre adjoint à l’Environnement, aux Ressources Naturelles et à la Faune Sauvage. En 2004, elle devient la première femme africaine à recevoir le Prix Nobel de la Paix. Le « Green Belt Movement » qu’elle a fondé en 1977 est aujourd’hui le plus grand projet de reboisement d’Afrique. En 2008, le magazine ELLE lui décerne le Grand Prix des lectrices pour son autobiographie “ Celle qui plante les arbres ” (Ed. Héloïse D’Ormesson).


  • MIKHAÏL GORBATCHEV : “ Il faut agir. C’est impératif pour nous tous : quel que soit le pays où nous habitons, quelle que soit la nation à laquelle nous appartenons, quelle que soient notre culture et notre religion. Aujourd’hui c’est la question des questions. ” A la tête de l’Union Soviétique de 1985 à 1991, il est élu Homme de l’année par le Time Magazine en 1987 puis de la décennie en 1989. Un an plus tard, après la chute du mur de Berlin, il reçoit le Prix Nobel de la Paix pour son rôle dans l’arrêt de la Guerre froide. Il fonde en 1993 Green Cross International, organisation non gouvernementale reconnue d’utilité publique qui a pour but de contribuer à la construction d’un avenir durable pour tous les habitants de la planète.


  • EDGAR MORIN : « La crise nous montre que les idées qui semblaient évidentes pour que la société fonctionne bien ne sont plus valables. Alors il faut changer d’idées et il faut inventer. ” Sociologue, anthropologue, philosophe, ses ouvrages sont étudiés dans le monde entier. Il publie en 1992 « Terre-Patrie » dans lequel il met en lumière le destin commun de l’humanité face à la crise écologique. En 1994, il reçoit le Grand Prix International de Catalogne pour l’ensemble de sa contribution au développement des valeurs culturelles, scientifiques et humanistes, en particulier au travers de son œuvre majeure « La Méthode ». Depuis 2002, il occupe les fonctions de Directeur de recherche émérite du Centre National de Recherches Scientifiques (CNRS).


  • JAMES LOVELOCK : “ Si nous continuons, nous allons franchir le seuil à partir duquel tout changement deviendra irréversible. ” Conseiller pour la Nasa dans les années 60, il est chargé d’étudier les possibilités d’existence de la vie sur Mars. Son invention, le détecteur à capture d’électrons, permet de découvrir que le trou dans la couche d’ozone est lié aux émissions de gaz d’origine humaine. En 1979 la publication de « l’hypothèse Gaia » selon laquelle la Terre doit être considérée comme un organisme vivant, le rend célèbre dans le monde entier. Membre de la Royal Society (Académie britannique des sciences), docteur Honoris Causa de plusieurs universités de réputation mondiale (Oxford, Harvard…), il est aujourd’hui consultant régulier à la BBC sur les questions environnementales."

LES REFUGIES DE LA PLANETE BLEUE

http://video.google.fr/videosearch?hl=fr&q=les+r%C3%A9fugi%C3%A9s+de+la+plan%C3%A8te+bleue&um=1&ie=UTF-8&ei=kv-3ScamAYS2jAeF7OSqCQ&sa=X&oi=video_result_group&resnum=4&ct=title#

Hélène Choquette et Jean-Philippe Duval / Canada / 2006 / 53 min / Français
De par le monde, des millions de personnes sont réduites chaque année au déplacement forcé. Que ce soit aux Maldives, au Brésil ou même plus près de nous, ici, au Canada, les récits troublants de ces êtres humains déracinés se recoupent. Les pressions considérables exercées sur les populations rurales dues à la détérioration de leur milieu vital les éloignent de plus en plus de leur mode de vie.
À cet égard, Les réfugiés de la planète bleue nous fait découvrir la situation méconnue d'une catégorie d'individus qui en subissent les contrecoups : les réfugiés environnementaux. Leur nombre grandissant sans cesse, ceux-ci voient leur droit à un environnement propre et durable bafoué, mais ils ne disposent encore d'aucun statut légal.

BIUTIFUL CAUNTRI


http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18819826&cfilm=136599.html

Présentation

Depuis bientôt 15 ans, le problème des déchets à Naples détruit l'une des régions les plus fertiles d'Italie. Il est intimement lié à la politique, l'économie, la santé publique et ne concerne pas seulement la Campanie - la région de Naples - mais tout le pays. Les auteurs ont tenté de le raconter en partant du célèbre 'triangle de la mort', où le taux de tumeurs est le plus élevé d'Italie et en suivant Raffaele del Giudice, un responsable de Legambiente pour la Campanie...
Ils y ont photographié la réalité crue d'une barbarie devenue l'ordre des choses, celle de l'écomafia et de la
violence impunie imposée aux citoyens depuis des années. Une mafia d'entrepreneurs qui utilisent des camions et des bennes à la place de revolvers.
Résultat : 1.200 décharges abusives de déchets toxiques, des brebis empoisonnées sur des terrains infectés, des tomates, des pêches, des bufflonnes contaminées par le 'percolat' (liquide résiduel qui provient de la percolation de l'eau à travers les déchets) et une région entière en train de mourir à petit feu.
La camorra de cols blancs à la tête des entreprises et des institutions responsables est décrite par un magistrat qui dévoile les
mécanismes d'une organisation implacable qui tue plus que n'importe quel autre phénomène criminel. Comment cela est-il possible aujourd'hui dans un pays comme l'Italie ?


La critique [evene] le 15 Juillet 2008 par Mathieu Menossi

Devant la faiblesse des institutions italiennes face à une Camorra omnipotente, Esmeralda Calabria, Andrea d'Ambrosio et Peppe Ruggiero ont tenu à témoigner à travers leur film de la colère et de l'indignation qui animent depuis près de quinze ans les habitants de la Campanie, devenue "décharge nationale" d'une Italie indifférente. 'Biutiful Cauntri' résonne comme l'ultime cri de désespoir d'une population asphyxiée. Loin de jouer la carte du sensationnel ou de l'interview partiale à la Michael Moore, les trois réalisateurs mènent leur enquête sans parti pris, la barbarie du réel se suffisant largement à elle-même. La caméra à l'épaule, toujours discrète, ils nous plongent au plus près de ce que les médias locaux appellent l'"urgence napolitaine". Des images brutes, parfois brutales. Montés dans une subtile opposition, les témoignages des éleveurs désabusés contrastent avec l'engagement total de ce Raffaele del Giudice. Les cinéastes le suivent de décharges en décharges, à la rencontre de citoyens étonnamment dignes et de responsables politiques locaux honteusement silencieux. Le film dévoile enfin la réalité écoeurante de cette écomafia, une mafia d'entrepreneurs aux cols blancs et à l'accent du Nord, ironisant avec mépris sur le lieu de leur prochaine "livraison" nocturne. Là réside certainement l'intérêt premier de ce documentaire qui, à travers ses écoutes téléphoniques, dénonce ouvertement la généralisation de l'activité mafieuse sur l'ensemble du territoire italien, allant jusqu'à bénéficier de la complicité des autorités locales et nationales. 'Biutiful Cauntri' propose ainsi une mise en perspective des réels enjeux de cette catastrophe écologique, qui déborde largement de la seule Italie pour menacer les économies… et les assiettes de bon nombre de pays européens. Un film sincère et courageux auquel il ne manque finalement que l'odeur.

BIOGRAFIA D’ITALO CALVINO

Italo Calvino nasce il 15 Ottobre 1923 a Santiego di Las Vegas, a Cuba, da genitori italiani. Il padre, agronomo, è di San Remo e la madre, laureata anche lei in scienze naturali, è sarda.

La familia torna a San Remo nel 1925. Dopo il liceo, si iscrive alla Facoltà d’agraria dell’Università di Torino. I genitori, liberi pensatori, non gli danno nessun’educazione religiosa. Legge Stevenson, Kipling e Nievo e il padre gli insegna i nomi degli uccelli, delle piante, dei boschi.

Nel 1943 non si presenta alla chiamata di leva della Republica sociale italiana e si aggrega ai partigiani della Brigata « Garibaldi » che opera nelle Alpi Maritime. Il fratello sedicenne è con lui, mentre i genitori sono trattenutti come ostaggi dai tedeschi.

Nel 1947, si laurea in Lettere e pubblica « Il sentiero dei nidi ragno ». Nel 1949, pubblica il volume di racconti « Ultimo viene il corvo » e nel 1952, « Il visconte dimezzato » e nella rivista « Botteghe oscure », il racconto intitolato « La formica argentina ». Nel 1954 esce il volume di racconti « L’entrata in guerra » e due anni dopo la raccolta delle « Fiaba italiana ». Nel 1957, con « Il barone rampante » pubblica « La speculazione edilizia », e l’anno successivo « La nuvola di smog e I racconti ». Nel 1959 esce « Il cavaliere insistente » e nel 1960 « I nostri antenati » che comprende « Il visconte dimezzato », « Il barone rampante » e « Il cavaliere inesistente ». Nel 1963, pubblica « La giornata d’uno scrutatore » e « Marcovaldo ovvero le stagioni ».

Nel 1973, aderisce alla « Cooperativa italiana degli scrittori » che vuole contrastare la concentrazione delle case editrici nelle mani di grossi industriali.

Nel 1979, continua a fare la spola tra Parigi e Torino dove è consulente editoriale della Einaudi. Collabora a riviste e quotidiani e pubblica « Se una notte d’inverno un viaggiatore ».

L’anno successivo, si trasferisce da Parigi a Roma e collabora al quotidiano « La Repubblica ». Esce il volume di saggi « Una piera sopra ». Nel 1983, pubblica « Palomar ». Nel 1984, lascia la Casa editrice Einaudi per Garzanti presso la quale pubblica « Cosmicomiche vecchie e nuove » e « Collezione di sabbia ». Nel 1985, il 6 settembre, viene colpito da un attaco cerebrale e muore il 19 settembre a Siena.

mardi 10 mars 2009

Italo CALVINO: « Funghi in città »

Conoscete Italo Calvino? Se non è il caso, mi piaccerebbe molto farvi scoprire quest’ autore fantastico della letteratura italiana, e darvi il desiderio di leggere le sue opere. Qui, vi parlerò di un suo racconto tratto dal suo molto famoso “Marcovaldo ovvero le stagioni”.


Nel racconto « Funghi in città » che ci viene proposto da Italo Calvino, Marcovaldo, un personnagio la cui esistenza è misera e triste, fa una scoperta favolosa qualunque reale che lo esalta e trasforma la sua giornata…
Attraverso questo racconto, Italo Calvino mostra l’opposizione tra la città e la natura che sottende la trama. Il movimento del testo, la sintassi accuratamente scelta e la composizione del racconto rendono molto attraenti questa storia e il suo eroe.

PRIMA PARTE

Di primo acchito, il titolo allestisce lo scenario sull’opposizione fortissima che esiste tra la natura e la città, contrasto che troveremo di nuovo per tutto il brano. Opposizione causata dal posto relativo occupato da ciascuno degli antagonisti, opposizione che suoni, materie, colori e sensi accentuano, opposizione che il ruolo devoluto a Marcovaldo rinforza.

La città è descritta più volte ; è definita da un suo corso, un tram e la fermata, una tegola, un suo marciapiede, una sua ditta: la sbav. La sentiamo molto presente dalle sue proporzioni smisurate, il suo gigantismo e il suo sviluppo. E che cosa sono una piuma, un tafano, una foglia e alcuni funghi nati da una ventata di spore, paragonati a questa città massiccia, stragrande? Non sono un granche! Eppure viene concesso loro un posto maggiore.

La città diventa quasi rientrante, messa in disparte dietro, intorno al tema centrale: la natura e le scienze che vi si riferiscono. Si contrappone di più alla natura dalla sua intensità: « Cartelli, semafori, vetrine, insegne luminose, manifesti… » e dalla sua distesa babilonese e tentacolare che dà alla natura una fragilità e delle proporzioni schiacciate e umili. A vicenda, questa vita delicata e quasi inosservata dà all’urbe arie da gigante « …sembrava si gonfiassero bernoccoli che qua e là s’aprivano e lasciavano affiorare tondeggianti corpi sotterranei », « il viale », « …che stavano spuntando », « …generoso di richezze nascoste… ».

L’opposizione tra città e natura s’imparenta anche con quella fortissima che esiste tra la realtà che Marcovaldo conosce ogni giorno, realtà simbolizzata da quella città fredda e monumentale nella quale è prigioniero, e il sogno di un « altrove » al quale agogna, senza posa simbolizzato dalla vita vegetale e animale e sopratutto dalla scoperta quasi miracolosa dei funghi.

L’autore insiste sul contrasto dei colori, delle materie e dei sensi che la città e la natura procurano a turno. Quel vento a tutta prima che porta alla città « doni » che la gratifica del suo polline vellutato e luminoso come se fosse un’offerta generosa, mostra subito i benefici della natura.
Una natura quasi impercettibile come il legno raspato, scavato della tavola poi ingoiato dal punteruolo che ci si seppellisce, o il tafano che dorme o cerca di che nutrirsi sulla schiena di un cavallo, o ancora quei bernoccoli che gonfiano, scricchiolano e s’aprono come il sollevamento della crosta terrestre.

Sono « silenziosi » e « lenti » mentre in qualche posto, avvicinandosi alla fermata dove Marcovaldo lo aspetta, il tram spinge davanti a se un chiasso del diavolo e alla sbav con fragore sono caricati e scaricati pacchi e casse. E un recital di scricchiolii, mormorii, fischi ed altri ronzii, un canto melodioso che quel monduccio vegetale e animale sostiene contro la cacofonia, il baccano della metropoli.

Mentre corpi sotterranei vibrano in un ambiente fresco e scuro, bene nascosti al riparo, la città sfoggia i cartelli, semafori, manifesti, le vetrine, insegne luminose con colori vistosi, aggressivi e volgari.
Il lento lavoro sotterraneo dei funghi si compie, maturano la polpa tranquillamente in un pezzetto di ombra, di paradiso potremmo dire, un’isoletta di pace in mezzo al caos, al mare scatenato che li circonda.

Questa materia arancione, bruna, spugnosa, fibrosa e aera che si forma con delicatezza, la cui molle rotondità ammacca la rasa distesa della striscia d’aiola, quella piuma aerea, quasi vaporosa, quella buccia di fico filamentosa e profumata, il tafano, il cavallo, tutta quella materia viva cozza con materiali rigidi, rugosi, impenetrabili e freddi della città. Sono l’attività e la richezza del mondo vegetale, animale, naturale « …e ci germinarono dei funghi. », « …una foglia che ingiallisse… », « …si gonfiassero bernoccoli… », « …maturavano la polpa porosa, assimilando succhi… » contro la miseria del mondo artificiale, senz’anima e irrigidito dal calcestruzzo e dall’acciao « il tram », « cartelli, semafori, vetrine, insegne luminose, manifesti… », « …pacchi e casse… » ecc.
E il mondo « grigio » della città illuminata che si contrappone al mondo colorato della vita vagatale nel buio della terra.

Marcovaldo è un cuore semplice pieno di ingenuità, un anima sensibile poco adatta alla vita in città. Agisce senza pretese con dolcezza e spontaneità ed i suoi desideri sono puri « Aveva questo Marcovaldo un occhio poco adatto alla vita di città ».

In un universo tetro, la semplice scoperta dei funghi che non sono neanche ancora visibili gli fa l’effetto di un vero tesoro e desta in lui una grande eccitazione che lo turba nel proprio lavoro. E come un bambino di fronte a un giocattolo meraviglioso e non vede l’ora di mettere a parte della scoperta sua moglie e i sei figlioli. Quell’innocenza commovente è ad immagine della natura che lo cattiva, lo attrae come una calamita e rinforza la nereza dell’urbe. « Al lavoro, fu distratto piu del solito… », « A Marcovaldo parve che il mondo grigio e misero che lo circondava diventasse tutt’a un tratto generoso di ricchezze nascoste e che dalla vita ci si potesse ancora aspettare qualcosa… ».

In questa città in subbuglio, Marcovaldo è uno dei pochi che veda ciocche non nota più nessuno: la buccia di fico spiaccicata per terra, la piuma che turbina, il pertugio di tarlo nella tavola… Non è l’unico essere degno del dono regalato dal vento?
« …doni inconsueti, di cui s’accorgono solo poche anime sensibili… », « Invece, una foglia che ingiallisse…, una piuma che si impigliasse…, non gli sfuggivano mai… »

L’autore gli insuffla l’amore e le cognizioni della natura ; senza di lui, forse i funghi non sarebbero mai scoperti e quel brano non esisterebbe. Marcovaldo è il rivelatore dell’opposizione che esiste tra la natura e la città, e serve di tramite tra l’una e l’altra, perché è costretto a vivere in un universo ostile ma cerca nonostante a scapparne appena l’occasione se ne presenta.

SECONDA PARTE

La dualità città-natura è notevolmente appogiata dal movimento d’insieme del testo come Italo Calvino l’ha concepito attraverso il ritmo, la sintassi e il componimento del brano. E un movimento, un respiro, una rincorsa che anima quel brano, che lo attraversa da parte a parte e che va allargandosi, dilatantosi. A tutta prima, un movimento molto ampio, molto largo che viene da lontano, un movimento che sparge, disperde una volata di spore, un movimento dall’alto verso il basso, dal cielo verso la terra per seminarla: « Il vento, venendo in città da lontano, le porta… pollini di fiori d’altre terre », « …sulla striscia d’aiola… capitò..., e ci germinarono dei funghi. »

Poi, un movimento di andirivieni dentro un cerchio, andirivieni tra la natura e la città alle quali torniamo regolarmente, una sorta di tensione, poi di rilassamento: la piuma, la foglia, il tafano da un lato e i cartelli, i semafori, eccetera dall’altro e più avanti i funghi e dall’altra parte il tram. E ad un tempo un ritmo lento e pesante, il respiro difficile, debole come vicino a spegnere di Marcovaldo che si reca da casa sua alla fermata del tram e dalla fermata del tram alla ditta che lo impiega: « …le miserie della sua esistenza. », « …aspettando il tram che lo portava alla ditta sbav dov’era uomo di fatica… ».

E sempre più presente, un movimento più rapido, una distensione, un’inspirazione profonda come una boccata di aria pura, il soffio ritrovato di Marcovaldo che si avvia verso l’aiola, verso i funghi che ha fretta di rivedere: « …e che dalla vita ci si potesse ancora aspettare qualcosa… »
E allo stesso momento, insieme, un movimento brusco, circolare e disordinato, una tensione, il polso rapido di una città gorgogliante, la cadenza del lavoro, la corsa del tram, tutt’intorno a un movimento più interiore, più regolare, un batticuore, la risonanza interna, l’eco di un altro mondo fatto dell’attività tissulare e cellulare, degli scambi gassosi, della vita e della morte dei vegetali e degli animali. Due movimenti che creano un’alternanza di tensione e di rilassamento, un respiro, un ritmo lento e rapido: « …una foglia che ingiallisse su un ramo… », « si gonfiassero bernoccoli che qua e là s’aprivano e lasciavano affiorare tondeggianti corpi sotterranei. », « …i funghi silenziosi, lenti… maturavano la polpa porosa, assimilavano succhi sotterranei, rompevano la crosta delle zolle. »

L’uso dei modi e dei tempi mostra l’opposizione che esiste tra il mondo di Marcovaldo come lo vive al quotidiano cioè la realtà della città e l’universo intimo di Marcovaldo, quello al quale agogna il suo cuore e la sua anima. Così, al quarto paragrafo: « …sembrava si gonfiassero bernoccoli… ».
Il tempo adoperato, il congiuntivo imperfetto in italiano corrispondente infatti a un condizionale in francese è il latore di sogni per eccellenza, quello dei giochi infantili. Mette il passo in una sorta di stato limite tra reale e irreale, come una costruzione fragile sulla quale basterebbe di soffiare perché essa svanisca. Ci sono veramente bernoccoli che gonfiano? Sogno, o no?! Il modo condizionale che troviamo di nuovo nel sesto paragrafo: « Basterebbe una notte di pioggia… e sarebbero da cogliere. » che mette il sogno a portata di mano, che le fa diventare proprio realizzabile. Quel mondo di cui si serve Marcovaldo per parlare dei funghi e che è il modo abituale dei bambini che giocano, mostra che lui stesso ha un cuore e dei desideri semplici come quei dei bambini.

Mentre gli indicativi del quinto capitolo: « …erano funghi… che stavano spuntando… » rinforzato dall’aggettivo “veri”, finiscono in modo perentorio di attualizzare ciò che non è certo. Il sogno si trasforma in realtà, prende corpo. Inoltre, l’imperfetto ha valore di durata, di permanenza. Quei funghi sono davvero presenti davanti a lui, riempiono, ricoprono lo spazio e la durata. Troviamo di nuovo quella permanenza nel sesto capitolo nella descrizione affascinante del lavoro dei funghi: « …i funghi silenziosi, lenti, …, maturavano la polpa porosa, assimilavano succhi…, rompevano… » ma anche al capitolo quarto, nel ricominciamento infelice e sottomesso del travaglio di Marcovaldo: « …aspettando… che lo portava… dov’era… ».

Quel mondo del sogno, del gioco, della natura, nel quale Marcovaldo è tanto felice, si trova anche valorizzato da un vocabolario accuratamente scelto : è ad un tempo il vento che porta alla città « doni », lo sguardo di marcovaldo che sembra « scorrere sulle sabbie del deserto », la locuzione «più del solito » al capitolo sesto, ma sopratutto un mondo vegetale e animale osservato e descritto con un vocabolario di conoscitore. L’autore racconta e fa apparire il suo amore immenso della natura e delle scienze che ci si riferiscono: micologia, pedologia, geologia, botanica, selvicoltura, zoologia.
Ugualmente si può notare nel capitolo terzo, un’enumerazione percorsa da virgole per ognuno degli antagonisti: « …cartelli, semafori, vetrine, insegne luminose, manifesti, … », « …una foglia che ingiallisse su un ramo, una piuma che si impigliasse ad una tegola, … ; non c’era tafano…, pertugio di tarlo…, buccia di fico… ».

Quel procedimento accentua l’impressione di abisso tra l’universo colorato e mutevole della natura e quello sempre simile, « grigio e misero » della città. Rimanda quei due mondi l’uno contro l’altro e rinforza in modo intenso la descrizione di ognuno.
Infine, l’uso dell’aggettivo dimostrativo « questo » nella frase: “Aveva questo Marcovaldo…” ha l’effetto d’isolare Marcovaldo dal resto del mondo e di farne di primo acchito un personaggio fuor del comune, una sorta di eroe che cerca e trova tracce di natura in seno ad un ambiente ostile dove quei fenomeni non sono guari presenti.

Se esaminiamo la composizione del brano paragrafo per paragrafo, il concatenamento di quest’ultimi dà al testo un aspetto « fiaba » o « favola ». Si potrebbe scomporli come segue: un’introduzione di portata generale, quasi filosofica che a partire da un avvenimento in apparenza banale, ci fa entrare subito nel vivo di una storia affatto singolare, anzi straordinaria ; una presentazione della trama introdotta come lo sono le storie favolose che cominciano con: « C’era una volta… », « Un giorno, … » e che prosegue collo scatto che modificherà il corso delle cose: « …capitò chissà donde una ventata di spore… » come se una fata avesse dato un colpo di bacchetta magica. Poi una digressione fatta sull’eroe, un ritorno sull’intreccio con il reale inizio della storia, la scoperta favolosa e infine un uomo lietissimo, cioè una storia che finisce bene. In meno di due pagine, il lettore conosce la storia per filo e per segno, in grazia di paragrafi brevi trattando ogni volta un tema diverso. La sua curiosità è stuzzicata e si trova tenuto in sospeso fino in fondo alla storia di cui ha voglia di sapere la conclusione.

Dopo avere letto « Funghi in città », il lettore è entrato direttamente nell’universo di Marcovaldo. Quest’uomo sognatore, smarrito in un mondo costruito in calcestruzzo che non gli conviene, rivela la natura nella città in grazia dei particolari che può vedere la sua sola anima di bambino. Tutto l’ingegno d’Italo Calvino che i movimenti del testo, le parole e la loro riunione illustrano è necessario per proiettare rapidamente il lettore in quest’universo unico e attraente.

MOI ET… MES PREPARATIFS DE DEPART

Dans les vacances, ce que je préfère, c’est la préparation !

En général, mes préparatifs débutent plutôt dans l’année par un conflit : je dois poser mes dates. Comme les employés avec enfants sont prioritaires et trustent les vacances scolaires, avec un peu de chance, il me reste juin, sinon c’est mars ou novembre ! Or l’idée d’agiter mon paréo sous la chaleur de Toussaint m’enthousiasme moyennement, je suis donc contrainte de me fâcher très fort avec tout ce que la boîte compte de DRH. Une fois cette question réglée, mes vacances fleurent un parfum de victoire plus enivrant qu’aucune conquête de budget. Fou ce que j’aime combattre pour de nobles causes.

Tout le monde m’aide

Cet été, c’est décidé, je pars pour l’Italie. Substantielle erreur, ma première étape consiste à informer mon entourage de mes projets. Or, mon entourage n’entend pas me laisser voyager ainsi, sans préparation. Telle une grêle sonore et impérieuse, les conseils de ceux-qui-connaissent parce qu’ils ont vécu trois jours en Toscane s’abattent sur moi : « Il faut absolument que tu passes par Bledperditi, il y a une pierre à gauche en entrant absolument magnifique, si tu ne l’as pas vue, tu rates l’essence même de l’Italie », « Fais gaffe, les Italiens cherchent toujours à te carotter la monnaie », « Les pâtes, ça fait grossir ». Ainsi armée, j’anticipe l’inévitable : la frustration. Car, à moins de me contenter de deux heures de sommeil par nuit et de louer un Concorde pour mes petits déplacements, je ne pourrais jamais visiter toutes les pierres d’Italie, ni essayer les huit cafés des Sportis, ni refuser le moindre plat de pâtes. Je rentrerai donc furieuse d’avoir manqué l’essentiel. Merci les copains !
Une recommandation émerge cependant : vérifier la Sécurité sociale. Je me renseigne, des fois qu’un camion m’écrabouillerait dans Rome. Tant que j’y suis, je mets à jour mes vaccins et opte pour le pack sanitaire Kenya/Chili, on ne sait jamais, la louve romaine mord peut-être.

dimanche 8 mars 2009

ITALIAMORE




In Italia, ci sono andata numerose volte. Da giovane quando ero studentessa al liceo, sono andata più volte a Firenze, più tardi ci sono tornata in viaggio di nozze e ancora più tardi a più riprese. Ho fatto tutta la costa ligure sulla Riviera dei Fiori fino a Genova, ho attraversato la splendida campagna collinosa e multicolore della Toscana fino a Firenze. Sono andata anche qualche giorno a Milano ma è una grossa metropola per gli affari, una città di aspetto europeo, e la trovo troppo rumorosa e inquinita. E certo sono andata a Roma.
Naturalmente quando si parla del Veneto, si parla di Venezia dove ho trascorso circa due settimane prima di tornare in Francia passando per le regioni dei laghi e il Piemonte. Venezia è una tappa che consiglio a tutti con tutto il cuore perchè è davvero una città stupenda, misteriosa, galleggiante e quando si va a spasso per le sue calli o in gondole, è veramente un viaggio straordinario.

vendredi 6 mars 2009

METROSCOPIE

Au taupe-niveau

Il s’exporte dans le monde entier. La province même a le sien. Pourtant, il n’y a qu’un métro… et il est de Paris. Les parisiens en sont fous, qui l’utilisent par millions chaque jour. Il n’a pas la froideur inhumaine de celui de Moscou, il n’est pas compliqué comme celui de Londres ni nerveux comme celui de Tokyo.
Il présente mille facettes. Admirable comme la station Louvre ou sale comme la Gare du Nord après une journée de travail ; vide comme un après-midi à Pernéty ou grouillant comme Saint-Lazare à 18 heures ; d’une rigueur cistercienne comme à Cluny ou débraillé comme Place d’Italie…

Il est, avant tout, le reflet de la vie. Il est le sang de Paris, sa circulation. Ses artères sont en surface, ses veines, profondes. Lançant ses tentacules dans toutes les directions, véritable hydre, il permet à l’est de se répandre dans l’ouest, au nord de plonger vers le sud et à celui-ci de remonter vers le nord.

Tout cela sur fond de roman d’amour, car Paris est amoureux de son métro. Il fait partie de son histoire. Ils sont inséparables. Chansons, livres, films illustrent cette passion : « Une petite station de métro entourée de bistrots, Pigalle » chantait Georges Ulmer. La littérature avec Queneau qui y faisait voyager Zazie. Dans le film « Le Bataillon du ciel », un des héros hume un ticket de métro pour garder le moral pendant la guerre.

L’amour est exigent et n’est pas sans nuages. Le passager rêve de voyages idylliques. Il imagine des moyens de transport qui seraient des oasis hors du temps. Elles le véhiculeraient dans une bulle qui le protégerait des agressions extérieures. L’usager du métro idéalise son mode de transport favori. Il l’espère très différent du reste de la vie quotidienne, vacharde, agressive. Il paie sa place et, contre le prix du billet, veut être transporté sans histoire à bon port. Il aimerait, totalement pris en charge, se sentir l’enfant protégé dans le ventre de sa mère. Hélas ! La vie le rejoint dans les stations, les couloirs, les rames. Elle s’insinue là avec ses violences, ses bousculades, ses impatiences, ses odeurs, sa mauvaise humeur.

Le métro est un lieu de culture. Il est terrain d’aventures où les gens, au propre et au figuré, se frottent les uns aux autres, se rencontrent dans leur diversité. C’est l’endroit où vit la mémoire de Paris. Regardez tout ce qu’évoquent les noms des stations. Chansons, livres, films, expositions, manifestations sportives ou théâtrales, il y a une culture du métro. Presque une éducation.

Elle est perceptible avec la réalisation de véritables quasi-musées : les fresques de la Bastille, les gemmaux de Franklin-D. Roosevelt, les Rodin de la station Varenne, les statues de Louvre qui est l’antichambre du palais voisin, les autographes du plafond de Cluny-La Sorbonne, et aussi les vitrines qui parlent de sciences ou de techniques à Pasteur, à Champs-Elysées-Clémenceau ou à Jussieu.

Culture encore, les références cinématographiques. De « Dernier métro » avec Gaby Morlay à celui du trio « Deneuve-Depardieu-Truffaut », en passant, en particulier, par « Subway », « La guerre est finie », « Le Samouraï », « Les Gaspards », « Peur sur la ville », le métro a très largement inspiré les réalisateurs.

Eléments de culture également : l’histoire et l’anecdote.Cela va de l’incendie d’une rame qui fit 83 morts à la station Couronnes le 10 août 1903 à la tragédie de Charonne en 1962 au moment des événements d’Algérie ; des inondations qui submergèrent Quai de la râpée en 1910, aux bombardements de 1918 qui endommagèrent Campo-Formio, Corvisart, Saint-Paul et tuèrent 66 personnes à Bolivar le 12 mars 1918. Sans oublier le geste du futur colonel Fabien exécutant un officier allemand à Barbès le 21 avril 1941. Deux ans plus tard, un raid aérien sur Paris fera 403 victimes dans le tunnel, entre la Porte Saint-Cloud et le Pont de Sèvres.

Pour découvrir ce fabuleux monde souterrain où bât le cœur de Paris, il fallait bien se mettre au taupe-niveau.