Je vous apporte le salut, mes frères et la franche accolade des hommes du Cantal, car la fleur félibréenne a aujourd’hui pris racine et fleurit dans le Haut-Pays. Elle fleurit et elle y grène et en tendant l’oreille quand le vent souffle du Plomb, vous l’entendrez résonner, la belle cabrette qui chante et bourdonne au sommet.
L’âme auvergnate n’est pas encore au cimetière entre les planches d’un cercueil. Sa floraison n’est pas un ultime sursaut de vie et son parler n’est pas éteint. Les imbéciles et les lâches ont bien dit qu’elle était morte, mais ils n’ont pas dit la vérité. L’âme auvergnate est vivante, et puissante et forte, veut conquérir sa liberté.
Et du Midi et de la race méridionale, on n’entendra pas sonner le glas tant que se dressera notre Auvergne immortelle, comme un rempart dans le ciel clair, rempart de basalte et de hautes montagnes gardé par des hommes de cœur qui ont la barbe épaisse et rêche aux joues, la crête rouge et la tête dure.
Nous voulons, du fier Cantal, jusqu’à la Méditerranée, et de la Loire aux flots agités jusqu’aux Pyrénées qui étendent leur dos sous l’ardent soleil espagnol, et des Alpes jusqu’à l’océan braillard qui fume après Bordeaux, nous voulons tous parler la vieille langue maternelle et nous la parlerons, pardi !
Cela, Mistral notre roi de Provence le veut, le clame et l’affirme et tout bon Méridional qui ne le dit pas, le pense ; l’Auvergne le pense et le dit.
Pour sa langue et ses traditions, tout peuple a le devoir de se lever et n’est qu’un bâtard sans une goutte de sang noble celui qui s’en laisse dépouiller. La liberté d’écrire et de parler sa langue ne doit jamais se demander. Elle ne doit pas se demander, les enfants, il faut qu’elle se prenne sans dire à personne : S’il vous plaît.
Le Midi ! Regardez ces plaines, mes frères, ce n’est pas seulement le Quercy ; nos puys, là-haut dressent leurs fières cornes. En aval, c’est le Limousin ; plus bas, plus loin, beaucoup plus loin, c’est la Gascogne où pousse la grande vigne et comme avec un ruban d’argent notre Dordogne nous attache à ce pays. Nous sommes en Languedoc et de la haute terrasse de cet antique Castelnau, je trinque de tout cœur aux hommes de ma race, à tout le pays méridional !
L’âme auvergnate n’est pas encore au cimetière entre les planches d’un cercueil. Sa floraison n’est pas un ultime sursaut de vie et son parler n’est pas éteint. Les imbéciles et les lâches ont bien dit qu’elle était morte, mais ils n’ont pas dit la vérité. L’âme auvergnate est vivante, et puissante et forte, veut conquérir sa liberté.
Et du Midi et de la race méridionale, on n’entendra pas sonner le glas tant que se dressera notre Auvergne immortelle, comme un rempart dans le ciel clair, rempart de basalte et de hautes montagnes gardé par des hommes de cœur qui ont la barbe épaisse et rêche aux joues, la crête rouge et la tête dure.
Nous voulons, du fier Cantal, jusqu’à la Méditerranée, et de la Loire aux flots agités jusqu’aux Pyrénées qui étendent leur dos sous l’ardent soleil espagnol, et des Alpes jusqu’à l’océan braillard qui fume après Bordeaux, nous voulons tous parler la vieille langue maternelle et nous la parlerons, pardi !
Cela, Mistral notre roi de Provence le veut, le clame et l’affirme et tout bon Méridional qui ne le dit pas, le pense ; l’Auvergne le pense et le dit.
Pour sa langue et ses traditions, tout peuple a le devoir de se lever et n’est qu’un bâtard sans une goutte de sang noble celui qui s’en laisse dépouiller. La liberté d’écrire et de parler sa langue ne doit jamais se demander. Elle ne doit pas se demander, les enfants, il faut qu’elle se prenne sans dire à personne : S’il vous plaît.
Le Midi ! Regardez ces plaines, mes frères, ce n’est pas seulement le Quercy ; nos puys, là-haut dressent leurs fières cornes. En aval, c’est le Limousin ; plus bas, plus loin, beaucoup plus loin, c’est la Gascogne où pousse la grande vigne et comme avec un ruban d’argent notre Dordogne nous attache à ce pays. Nous sommes en Languedoc et de la haute terrasse de cet antique Castelnau, je trinque de tout cœur aux hommes de ma race, à tout le pays méridional !
Bonjour,
RépondreSupprimerJe viens d'atterrir sur ce blog au gré de mes pérégrinations électroniques.
Comment avez-vous trouvé la traduction des paroles de Viva la libertat du poète cantalien Arsène Vermenouse ?
Auriez-vous également les paroles originales autrement que sur la vidéo ?
Merci d'avance.
Je vais en profiter pour parcourir votre blog qui m'a l'air foisonnant.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe n'ai pas les paroles, je les ai recopiées en français seulement à partir de la vidéo. Cette vidéo et cette langue sont magnifiques. C'est bien dommage de ne plus parler nos langues régionales.
Merci de votre visite.